L’année 2024 a été pour moi un déclic. J’ai choisi de consacrer la seconde moitié de l’année à me former sur le numérique responsable. Cette démarche a renforcé ma conviction qu’en tant que développeur, nous pouvons faire partie de la solution pour limiter l’impact environnemental et social du numérique.
En 2025, mon objectif est de contribuer activement à populariser ces pratiques, d’inspirer d’autres développeurs à emprunter cette voie et d’ancrer l’éco-conception comme une norme. Cette volonté a été nourrie par la lecture de deux bandes dessinées que je recommande chaleureusement :
- Le Monde sans fin de Christophe Blain et Jean-Marc Jancovici.
- Ressources : Un défi pour l’humanité de Vincent Perriot et Philippe Bihouix.
Ces ouvrages m’ont aidé à mieux comprendre l’impact des activités humaines sur la planète, les défis climatiques que cela engendre et les actions nécessaires pour réduire ces impacts.
Promouvoir l’éco-conception est pour moi une manière de contribuer, à travers mon métier, à un avenir plus durable. J’ai l’espoir que nous parviendrons à ouvrir les yeux sur les dégâts causés, à renouer avec la nature et à voir la préservation de la faune et de la flore non pas comme une “vision bobo-écolo”, mais comme un acte vertueux pour un futur meilleur.
Le pourquoi : un numérique à fort impact sur l’humain et l’environnement
Le numérique représente aujourd’hui environ 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, un chiffre en forte croissance. Et cela ne s’arrête pas là : extractions minières, consommation massive d’eau, exploitation humaine… Les impacts sont multiples et souvent invisibles pour les utilisateurs finaux.
On estime qu’il y a moins de 10% des services numériques qui ont un niveau d’accessibilité satisfaisant dans le monde. Le numérique a un impact social non-négligeable en créant une fracture sociale dans l’accès au numérique, pour des raisons économiques ou de handicap.
Les développeurs, bien que loin de ces réalités dans leur quotidien, ont un rôle central à jouer. Ce n’est pas aux consommateurs de porter seuls la responsabilité : ce sont les éditeurs et concepteurs de solutions numériques qui peuvent, par leurs choix, montrer la voie et encourager une utilisation plus raisonnée et durable.
Ma vision du numérique responsable
Pour moi, le numérique responsable, c’est avant tout une utilisation raisonnée et consciente des technologies numériques. Cela implique de :
- Concevoir des sites et applications qui ont du sens : si un projet n’apporte pas de valeur réelle, mieux vaut ne pas le développer.
- Créer des services simples et efficaces, qui répondent à des besoins concrets sans exploiter l’attention des utilisateurs par des biais manipulateurs.
Trois piliers fondamentaux soutiennent cette démarche :
1. Accessibilité
L’accessibilité favorise l’inclusion et réduit la fracture numérique. Un site accessible permet à tous, y compris aux personnes en situation de handicap, d’interagir avec vos services. C’est une manière de limiter les discriminations tout en élargissant l’audience.
2. Éco-conception
L’éco-conception regroupe l’ensemble des pratiques visant à réduire l’impact environnemental des solutions numériques : minimiser la consommation énergétique, optimiser les performances, ou encore limiter les données inutiles.
3. Sécurité
Les données personnelles des utilisateurs doivent être protégées. Une faille de sécurité peut avoir des conséquences graves, tant pour l’utilisateur que pour l’entreprise. Comme on dit, l’information, c’est le pouvoir.
En complément de ces trois piliers, j’accorde une attention particulière à l’usage de logiciels libres. Ces solutions, développées par des communautés de développeurs et ouvertes à tous, permettent de sortir des écosystèmes verrouillés par des entreprises et de favoriser des pratiques plus transparentes et collaboratives.
En parallèle, je m’intéresse de plus en plus à la RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises). Mon objectif à terme est d’accompagner les entreprises dans leur stratégie RSE en développant des sites et applications alignés avec les principes du numérique responsable.
Appliquer le numérique responsable
Outils et audit
Pour m’assurer que mes projets respectent ces principes, j’utilise des outils comme :
- EcoIndex (proposé par le comité GreenIT) : pour évaluer l’impact environnemental des sites web.
- Lighthouse : pour analyser les performances et l’accessibilité.
Je teste également de nouveaux outils pour affiner mes analyses et maximiser l’impact positif de mes solutions.
Technologies et architecture
Je privilégie des approches comme la JAMStack, qui permettent de construire des solutions simples, performantes, sécurisées et flexibles.
Mon coup de cœur en 2024 a été Astro, un framework que je continuerai à utiliser en 2025. Avec Astro, on peut créer des solutions complètes en respectant les bonnes pratiques par défaut, tout en gagnant du temps sur le développement.
Méthodologies
Que je travaille seul ou en équipe, j’utilise :
- La méthodologie agile : pour itérer rapidement et ajuster les solutions en fonction des besoins.
- La démarche Craft : pour produire des solutions de haute qualité, robustes et maintenables sur le long terme.
Comment j’aborde 2025
En 2025, je souhaite approfondir les connaissances que j’ai acquises en 2024, entre autres sur le numérique responsable, tout en continuant à montrer l’exemple à travers des projets concrets. Après avoir intégré ces principes dans mon portfolio et mon blog, je veux m’investir dans de nouvelles initiatives dont je pourrais être fier, contribuant ainsi à un web plus vertueux. Enfin, j’aspire à accompagner mes clients dans l’adoption d’une démarche plus responsable en appliquant ces bonnes pratiques à leurs projets numériques.
J’ai hâte de contribuer à la naissance de vos projets et à vous inspirer tout au long de cette année 2025.
Merci pour votre lecture 🙏 et on se donne rendez-vous dans un prochain article ! ✌️